Moins médiatisée mais tout aussi tragique. La rafle des Juifs de Tunis a eu lieu le 9 décembre 1942, sous l’occupation de la Tunisie par les forces de l’Axe. Orchestrée par le colonel SS Walter Rauff, elle a conduit à l’arrestation de près de 5 000 Juifs tunisiens, principalement des hommes âgés de 17 à 50 ans. Ces derniers ont été envoyés dans des camps de travaux forcés à travers le pays.
C’est ce qu’a permis de rappeler la cérémonie du 7 décembre 2025, co organisée par la Société d’Histoire des Juifs de Tunisie, à laquelle participait notre nouvelle et jeune porte drapeau Shayna Athlan.
Spécifique par son contexte tant géographique que temporel, ainsi que par la nature des camps et des déportations ; la rafle de Tunis a lieu dans un contexte colonial, dans un pays majoritairement musulman, sous occupation nazie pendant seulement six mois.
Sous l’autorité du régime de Vichy depuis 1940, qui avait instauré des mesures antisémites, les environ 90 000 Juifs de Tunisie, subissaient déjà des persécutions depuis l’application du statut des Juifs en 1940. Mais c’est l’invasion alliée (opération Torch) en Nord Afrique de novembre 1942 qui a précipité l’occupation nazie.
Les arrestations ont été massives, notamment autour de la Grande synagogue de Tunis et de l’école de l’Alliance israélite universelle, accélérées par la prise en otage de notables juifs afin de faire pression sur la communauté.
Les victimes ont été envoyées dans 32 camps de travaux forcés dispersés dans le pays, avant les déportations vers l’Europe à partir d’avril 1943. Contrairement à d’autres rafles, la libération rapide de Tunis a permis à la communauté juive tunisienne d’échapper à une déportation massive vers les camps d’extermination en Europe.
Aujourd’hui, la communauté juive tunisienne ne compte plus qu’un millier de personnes.
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